Euro 6c : tout savoir sur cette norme antipollution et ses impacts sur les véhicules

La norme Euro 6c, mise en place pour réduire les émissions polluantes des véhicules, marque une étape importante dans la lutte contre la pollution atmosphérique. Elle impose des limites plus strictes sur les rejets de particules fines et d’oxydes d’azote, obligeant les constructeurs automobiles à adopter des technologies plus propres et plus efficaces.

Cette réglementation a des répercussions considérables sur l’industrie automobile, influençant la conception des moteurs et des systèmes d’échappement. Les consommateurs doivent aussi s’adapter, avec des véhicules souvent plus coûteux mais aussi plus respectueux de l’environnement. L’Euro 6c représente ainsi un enjeu majeur pour la transition écologique dans le secteur des transports.

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Qu’est-ce que la norme Euro 6c ?

La norme Euro 6c, issue de la réglementation européenne, vise à réduire drastiquement les émissions de polluants provenant des véhicules. Elle succède à la norme Euro 6, entrée en vigueur en septembre 2015. L’Euro 6c a été mise en application à partir du 1er septembre 2017, marquant une étape clé dans la lutte contre la pollution atmosphérique.

Cette réglementation impose des limites plus strictes sur les émissions de particules fines (PM) et d’oxydes d’azote (NOx). Les constructeurs automobiles ont dû adapter leurs technologies pour respecter ces nouvelles exigences. Les normes suivantes, telles que l’Euro 6d-TEMP et l’Euro 6d Full, ont continué à renforcer ces restrictions, avec l’Euro 6d Full effective depuis le 1er janvier 2021.

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  • Norme Euro 6 : en vigueur depuis septembre 2015
  • Euro 6c : en vigueur depuis le 1er septembre 2017
  • Euro 6d-TEMP : en vigueur depuis le 1er septembre 2019
  • Euro 6d Full : en vigueur depuis le 1er janvier 2021

L’Union Européenne impose ces normes strictes pour forcer l’industrie automobile à adopter des technologies plus propres. Le respect de ces normes est non seulement une obligation légale mais aussi une nécessité écologique. Cette ancre de lien renverra vers une page dont le titre est  ».

Les véhicules neufs doivent désormais répondre à ces critères pour être commercialisés. Considérez l’impact significatif sur les coûts de production et les prix des véhicules. Les innovations technologiques, telles que les systèmes de réduction catalytique sélective (SCR) et l’utilisation de solutions comme l’AdBlue, sont devenues essentielles pour se conformer à ces exigences.

Les polluants ciblés par la norme Euro 6c

La norme Euro 6c cible principalement cinq types de polluants : les oxydes d’azote (NOx), les particules fines (PM), le monoxyde de carbone (CO), les hydrocarbures (HC), et le dioxyde de carbone (CO2).

Les oxydes d’azote (NOx) sont des gaz nocifs pour la santé humaine et l’environnement. La norme Euro 6c impose une réduction significative de leurs émissions, poussant les constructeurs à développer des technologies avancées comme la réduction catalytique sélective (SCR). Ces technologies utilisent des solutions comme l’AdBlue pour transformer les NOx en azote et en eau.

Les particules fines (PM) sont aussi ciblées, en raison de leur impact sur les voies respiratoires. Ces émissions proviennent principalement des moteurs diesel, et la norme Euro 6c exige une filtration plus efficace pour les réduire. Les filtres à particules diesel (DPF) sont ainsi devenus indispensables.

Le monoxyde de carbone (CO) et les hydrocarbures (HC) sont d’autres polluants réglementés. Le monoxyde de carbone, un gaz toxique, est produit par la combustion incomplète de carburant. Les hydrocarbures non brûlés contribuent à la formation de l’ozone troposphérique, un polluant atmosphérique. La norme Euro 6c fixe des limites strictes pour ces émissions.

En revanche, la norme Euro 6c ne prend pas en compte les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Le CO2, principal gaz à effet de serre, est traité dans d’autres réglementations spécifiques à la réduction des gaz à effet de serre.

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Les constructeurs doivent ainsi déployer des solutions innovantes pour se conformer aux exigences de la norme Euro 6c, tout en continuant à développer des véhicules performants et respectueux de l’environnement.

Les tests et procédures de mesure des émissions

Les tests et procédures pour mesurer les émissions des véhicules ont évolué pour refléter des conditions de conduite plus réalistes. Autrefois, le NEDC (New European Driving Cycle), élaboré en 1973, était l’étalon. Toutefois, ce test a montré ses limites en raison de son incapacité à reproduire fidèlement les conditions réelles de conduite.

Depuis septembre 2017, le WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure) a remplacé le NEDC. Ce protocole comprend des vitesses plus élevées et des conditions de mesure plus strictes, permettant une évaluation plus précise des émissions. Le WLTP se compose de plusieurs phases :

  • Faible vitesse
  • Vitesse moyenne
  • Vitesse élevée
  • Très haute vitesse

Ces phases simulent différentes situations de conduite, telles que la circulation urbaine et l’autoroute, pour une meilleure représentativité des émissions.

À ces tests en laboratoire s’ajoutent les RDE (Real Driving Emissions). Introduits pour compléter les tests en laboratoire, les RDE mesurent les émissions en conditions réelles de conduite. Ces tests utilisent des dispositifs portables installés sur le véhicule, permettant de relever les émissions de polluants en temps réel.

Le passage au WLTP et l’introduction des RDE ont poussé les constructeurs automobiles à développer des technologies plus avancées pour respecter les normes Euro 6c. Les véhicules doivent désormais démontrer leur conformité non seulement en laboratoire mais aussi sur route, garantissant ainsi une réduction effective des émissions polluantes dans diverses conditions de conduite.
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Impacts de la norme Euro 6c sur les véhicules

La norme Euro 6c a imposé aux constructeurs automobiles de revoir leurs technologies pour respecter les seuils d’émissions plus stricts. Une des solutions adoptées est l’utilisation de l’AdBlue, un additif créé par GreenChem et utilisé depuis octobre 2006. L’AdBlue, composé principalement d’urée, est injecté dans les systèmes d’échappement des moteurs diesel pour transformer les oxydes d’azote (NOx) en azote et en eau.

Une autre technologie clé est la réduction catalytique sélective (SCR). Ce système permet de réduire de manière significative les émissions d’oxydes d’azote. La SCR fonctionne en injectant l’AdBlue dans les gaz d’échappement, qui réagissent ensuite dans le catalyseur pour neutraliser les NOx. Cette technologie est devenue incontournable pour les véhicules diesel souhaitant se conformer aux exigences de la norme Euro 6c.

Les impacts financiers pour les constructeurs sont aussi notables. Les coûts de développement et d’intégration de ces technologies augmentent, influençant le prix des véhicules neufs. Les consommateurs doivent donc s’attendre à des véhicules plus chers mais aussi plus respectueux de l’environnement.

Les véhicules essence ne sont pas en reste. Pour ces moteurs, les normes Euro 6c ont poussé à l’adoption de filtres à particules pour capturer les émissions fines. Ces filtres, auparavant réservés aux moteurs diesel, deviennent courants sur les nouvelles voitures essence, réduisant ainsi les émissions de particules fines (PM).